jeudi 11 décembre 2008

Dimanche, pour ou contre?

Les débats vont grand train dans le milieu politique à propos du travail dominical. Mais cette question fait partie de celles qui touchent également la population, qu'on sonde, qu'on interroge, qu'on prend à témoin. Personnellement, je suis assez d'accord avec Nathalie Kosciusko-Morizet, qui défendait le travail le dimanche pour les étudiants, sur le plateau de "Mots Croisés", émission présentée par Yves Calvi. J'ai toujours travaillé le dimanche dans mes différents petits boulots, et ça ne m'a gênée, mis  à part le fait que je n'ai jamais été payée plus car je travaillais un dimanche. 
Dès qu'on a une famille, il faut considérer la question différemment. En effet, le dimanche est souvent le seul jour que l'on peut passer avec ses enfants, ou avec les grand-parents quand ils ne sont pas loin. Cependant, le recours à la religion pour expliquer l'attachement au dimanche comme jour du Seigneur et donc jour de repos ne me paraît pas très justifiée dans un pays qui se dit laïque, et interdit le voile au nom de cette même laïcité. N'interdisons donc pas le travail dominical au nom de l'Église!
La solution serait donc de laisser le choix aux gens, tout en protégeant les salariés des éventuels abus qui pourraient survenir, tels que "si vous ne travaillez pas dimanche je vous vire". Donc Mme Parisot, ne compliquez pas tout en vous opposant à un "droit de refus" du salarié! Sinon, on parlera encore de cette loi dans un an, car elle aura été repoussée sans fin.

vendredi 5 décembre 2008

Histoires de hiérarchie

Jeudi soir, dans ma voiture, j'écoute comme d'habitude ma radio fétiche: France Inter, évidemment... Après un bon moment passé en compagnie d'Yves Calvi et Patrick Timsit, son invité, Eric Delvaux présente le journal de 18h. Tout à coup, deux phrases me font bondir de mon siège -et appuyer un peu brusquement sur ma pédale de frein- : " Le choléra s'étend au Zimbabwe, l'état d'urgence est déclaré". Bon, vous me direz, ils l'annoncent, c'est déjà ça! Oui, mais tout ça suivi de 3 minutes consacrées à Laure Manaudou, qui n'est pas très en forme, et avec un reportage à l'appui! 
Alors, les infos, ça se hiérarchise, je sais. Et c'est discutable, d'accord. Mais là quand même, c'est un peu fort de café! Pourquoi personne ne parle du choléra, épidémie mortelle, qui s'étend à toute vitesse au Zimbabwe? Il y a déjà eu 560 morts, et la maladie risque de s'étendre aux pays voisins, à cause de la population qui traverse les frontières pour fuir la mort. Donc je pense, -mais ce n'est que mon avis-, qu'une radio nationale aussi importante que France Inter, quatrième radio de France en terme d'audience, pourrait se permettre un sujet plus long. Les journalistes ont-ils fui le Zimbabwe? Si c'est le cas, ce que je n'espère pas, un entretien avec des médecins et chercheurs spécialisés est toujours possible? Car finalement, on ne sais pas grand-chose du choléra. Je me souviens du livre de Jean Giono, Le Hussard sur le toit, et de l'adaptation qui en a été faite au cinéma, par Jean-Paul Rappeneau... Mais à part ça? 
Donc j'attends de voir la suite des événements, en espérant qu'ils seront mieux couverts par les médias dignes de ce nom.

"Oncle Vania" revisité

C'est dans une mise en scène de Daniel Veronese qu'une troupe argentine de Buenos Aires nous propose une pièce d'après "Oncle Vania" d'Anton Tchekov: "Espìa a una mujer que se mata". Programmée dans le Festival du Standard Idéal en Février 2008, la pièce est reprise à la MC93 de Bobigny du 30 novembre au 7 décembre 2008. 
Sonia, fille du professeur Serebriakov et nièce de Vania, vit avec ce dernier dans le domaine légué par sa mère, décédée. Vania, qui a toujours admiré le professeur, travaille dans le domaine et envoie de l'argent à Serebriakov. Mais au moment où se déroule la pièce, il a perdu ses illusions sur le professeur, qui s'installe pour quelques jours avec sa nouvelle femme, Elena, bien plus jeune que lui...
7 personnages se retrouvent dans une petite pièce en angle, presque trop petite quand ils parlent tous en même temps. Au début, l'on se sent presque perdus, on cherche qui est Vania, qui est Sonia... qui est le professeur? Puis petit à petit, les personnages s'imposent d'eux-mêmes. Le surtitrage en espagnol aide le spectateur à suivre une seule parole dans les moments de cacophonie. 
Daniel Veronese éloigne le début de la pièce du texte original d'"Oncle Vania", mais pour mieux le rejoindre ensuite. Le docteur parle moins, ce qui fait plus participer les autres personnages, et donne un rythme plus rapide à la pièce, qui n'est pas mal venu. Les considérations sur le théâtre, qui ne sont pas évoquées par Tchekov, permettent une mise en abyme intéressante, qui se lie très bien avec les thèmes de la pièce, et la vie ratée de Vania. Le jeu entre le docteur et Vania, qui jouent des passages des "Bonnes" de Genet, éclaire la complicité et la rivalité qui existe entre eux, à propos d'Elena, mais aussi de la vie en général.
Le personnage de Vania, joué à merveille par Osmar Nunez, devient de plus en plus puissant au fil de la pièce. Lorsque le noir tombe, l'acteur est en larmes, et ce n'est qu'après le premier rappel qu'il se reprend. 
Magnifique.

"Espìa a una mujer que se mata", mise en scène de Daniel Veronese.
Avec: Mara Bestelli, Malena Figo, Fernando Llosa, Mara Lubos, Osmar Nunez, Silvina Sabater, Marcela Subiotto
Du 30 novembre au 7 décembre 2008 à la MC93  de Bobigny
Du lundi au samedi à 20h30, dimanche à 15h30, relâche le mercredi.

Un café, une bière ou... un bon repas!

C'est ce que vous pouvez vous offrir dans un cadre fort sympathique, le long du canal de l'Ourcq. Tout près du pont-levant de Crimée et de la nouvelle auberge de jeunesse, le Bastringue vous offre un bon refuge après une séance au MK2 Quai de Seine, ou un apéro entre potes et copines, que l'on peut prolonger au comptoir. Comptoir qui épouse l'angle de la rue dans laquelle il est logé... Le patron vous accueille tout en continuant à préparer ses cocktails, d'ailleurs le ti'punch est délicieux, tous comme les différents vins proposés. Les assiettes sont bien remplies, et je vous conseille tout particulièrement le demi camembert rôti au miel. Attention, il est copieux: on l'a partagé à trois! Bon, trois nanas, mais quand même... Niveau dessert, vous ne serez pas déçus par la crème brûlée, et ravis par la charlotte à l'ananas. Je suis plus réservée sur la pana cotta, qui peut être améliorée je pense. Enfin, vous l'aurez compris, n'hésitez pas à entrer dans ce lieu chaud et accueillant, midi et/ou soir! 

Le Bastringue, 67 Quai de Seine, à l'angle de la rue Riquet, 75019 Paris
À la carte: 15-20 euros
Menu déjeuner: 10 euros